Trainspotting...transporté dans un autre monde

Je tiens juste à dire que je suis désolé pour le précédent (ou suivant) film, Breakfast on Pluto, car il mérité un 13.5 ou 14 sur 20. Je vais maintenant parler de Trainspotting, de Danny Boyle. Alors, Danny Boyle, pour ceux qui ne connaissent pas, c'est 28 jours plus tard, c'est aussi Petit meurtres entre amis, ou encore La Plage (avec Guillaume Canet et Léonardo Dicaprio). 2 de ces films figurent parmi mes préférés.Et je dois dire que Trainspotting les rejoints largement. Film choc sur l'univers de la drogue, (Trainspotting signifiant les points où les drogués s'enfoncent les seringues, comme des quaies de gares...), Danny Boyle acquiert ici le statut de réalisateur culte. Porté par un Ewan McGregor très en forme,  le film remporte un très vif succès. Que dire de ce film qui est une sorte de post-Kubrick où est peinte une chronique de L'Irlande, puis de l'Angletterre profonde, s'attardant sur les drogués en marge de la société.

On retrouve donc dans ce film un groupe d'amis totalement tarés, et le mot est faible. Sick Boy (comprenez Garçon Malade), Begbie ou encore Bobby sont tous potes, liés par la drogues et le plaisir qu'elle leur procure à tous. Mais ce film n'est pas seulement une histoire d'héroïne. Elle se base sur le héros, Renton, (Rent' pour les intimes) parcourant ce milieu désanchanté un peu malgré lui, déjà addicté par la poudre blanche. Comme il l'explique dans le dialogue d'ouverture, elle lui permet de ne pas faire de choix, juste celui du plaisir. Il reste ainsi adolescent, refusant l'évolution vers l'age adulte, vivant chez ses parents mais ne vivant que pour sa drogue.

D'autre part, le film possède un fort potentiel humouristique, et je dois dire que je me suis bien marré. Que ce soit le moment où deux des héros tirent, caché au milieu des buissons, sur un chien pour qu'il attaque son maître ( I'm Ready Miss Moneypenny/ You shoot right for un vegetarian). Que ce soit lorsque Renton trouve enfin la femme de ses rêves, couche avec elle, et la découvre le matin, mangeant entre ses deux parents, en uniforme de collégienne (Vous êtes ses colocataires?) ou encore le petit accident de Spud que je ne dévoilerais pas ici (La vidéo porno égarée également). Au milieu de ce sujet gravement traité, Danny Boyle parvient à illustrer dans la première partie de son film, les drogués comme de joyeux fétard complètement tarés. Beaucoup disent que c'est un film pro-drogue. Je ne pense pas, car le suite est évocatrice.

Dans une deuxième partie, Rent' choisit d'arreter la drogue, tout d'abord au milieu de ses amis, avec la merveilleuse scène du toilette (enfin, dégoutante aussi) dans lequel il rentre pour rechercher ses suppositoires- patch et où ,il se retrouve dans un bel océan tout bleu. Puis il retente l'expérience en se rendant dans la grande ville qui ne dort jamais, Londres, pour mener une ve stable. Un bonheur de courte durée où ses amis le retrouvent pour dealer ou pour se cacher, étant devenu homme le plus recherché d'Angleterre. La fin, enfin, est réellement très très bonne et ouvre une nouvelle voie pour le personnage, entre drogue à nouveau et drogue plus jamais. Mais passons tout de suite au Bilan.

Bilan:

Image/ Son (4.5/5) : Ce film montre une Irlande magnifique, mais tourmentée. Une sorte de nation à double visage. Ce film n'a pas vraiment de grands-effets spéciaux, mais certains scènes, comme les toilettes, sont tout bonnement magnfiques. L'hallucination de Renton lorqu'il tente d'arrêter la drogue est nerveuse, énergique, parfaitement maitrisée visuellement. Le film est empreint d'une poésie et d'une fatalité qui ressortent toutes les deux à l'écran, avec des teintes sombres. La musique d'autre part, convient toujours parfaitement à la situation et entraîne un peu plus le spectateur dans l'univers du film.

Qualité du jeu d'acteur/Interprétation (2.5/3) : Casting maitrisé d'une main de maître. Ewan McGregor est très convainquant et rentre parfaitement dans son rôle. Sa bande, et nottament Sick Boy, sont marginaux d'une manière totalement décalée, ce qui apporte énormément de légèreté à l'univers de la drogue. A part Spud, qui ne m'a pas plus du tout, les autres personnages sont admirablement casté,, à leur place, justes dans l'interprétation. Mais vraiment, Ewan McGregor...

Scénario (4.5/5) : Des évènements qui parfois se répètent pour montrer le cercle vicieux de la drogue. Une sorte de film d'aprentissage où chacun joue un rôle. Une suite d'épisodes drôles ou choquant, mais qui atteignent toujours leur but et s'inscrivent parfaitement dans l'ensemble de l'oeuvre. Le personnage de Renton est un des meilleurs personnages que j'ai pu voir au cinéma, et est représenté et introduit à merveille par son monologue de départ. Enfin, un scénario qui ne se raconte pas mais qui se vit. A voir!

Attente par rapport au genre (3/3) :  On m'avait dit que c'était une comédie dramatique. On ne m'a pas menti. Toujours à osciller entre drame et comique, le film gagne en profondeur et, à l'inverse d'autres, n'ennuye pas le lecteur par un ton trop sérieux. Vraiment une réussite.

Emotions (1.5/2): Quand il faut faire passer des émotions, Ewan McGregor le fait. Seulement, ce n'est pas ce qui est recherché dans ce film. A part le rire bien sur, on ne trouve pas de mélodramatique, ce qui n'est pas plus mal. Un mauvais point qui n'en est pas un.

Plaisir Pris (2/2): Je l'ai regardé il y a 3 jours, et je l'ai déjà vu deux fois. Vraiment, rien de plus amusant que de suivre les aventures de ces trois tarés de première. Enfin, je vous conseille simplement de le voir.

Conclusion: Mais arrêtez de lire, et foncez-donc le louer!!!